Si quelqu'un pensait encore que le point & click était mort, j'ai de quoi tenir une conférence sur le contraire. Ce coup-ci, c'est un titre cyberpunk/post-apo qui débarque sur nos écrans avec ses gros pixels de jeu indé rétro. Et de l'innovation, y'en a-t-il ?
S'il y a une chose que nous apprend Primordia de Wormwood Studios, c'est que même dans un lointain futur, quand l'humanité aura disparu depuis si longtemps qu'il sera devenu un mythe ; que la terre sera ravagée, recouverte de sable irradié et de ferraille ; que seuls les robots tenteront de survivre dans un univers hostile... Eh bien, l'humour « Dude-bro » sera toujours d'actualité. Vous allez en bouffer de la vanne fraternelle, toujours accompagnée de répliques laconiques « very funny ». C'est pas déplaisant, hein. Enfin si, un poil à force...
L'erreur est robotique
Heureusement, le fond des aventures d'Horatio & Crispin, qui se font piquer leur très importante source d'énergie par un vilain robot inconnu, se montre un poil plus intéressant. L'ermite et son sidekick doivent quitter leur épave-maison pour retrouver leur bien, et ils résoudront bien des problèmes en chemin. À vrai dire, l'aventure dans sa totalité n'est pas très longue, car les développeurs ont passé du temps de développement à imaginer plusieurs solutions possibles pour certaines énigmes. Ainsi, vous pourrez en général tenter de répondre aux problèmes de logique posés par les personnages rencontrées. Mais si vous vous plantez (après un ou deux essais), il ne vous restera plus qu'à vous rabattre sur une manière moins classe de progresser.
Le poids des choix...
Au final, vous pourrez clore le jeu de diverses façons, dont quelques mauvaises fins et d'autres plus agréables. Mais est-ce que vous avez trouvé les bons outils pour les voir toutes ? Ça... En tout cas, Primordia n'est pas un jeu facile. Il faudra faire bien attention à tous les indices donnés dans les dialogues et n'oublier aucun détail. Les éléments interactifs du décor s'avèrent aussi difficiles à visualiser (il n'y a aucune aide) et certaines manipulations m'ont semblé tirées par les cheveux, voire carrément illogiques. La réalisation est aussi assez hardcore, avec un inventaire un peu lourdingue et une animation sommaire. En revanche, les voix sont très bien, il faut juste être anglophone.
Primordia est donc un point & click sympathique, même s'il aurait pu être un peu plus peaufiné. Le design et la bande-son sont très bien, tout comme le scénario. C'est aussi agréable d'avoir deux solutions à un problème, même si ça se paye par une histoire plus... condensée. Primordia sort aujourd'hui, le 5 décembre, à 10 dollars environ et une démo est déjà disponible. À découvrir, donc !